A la nuit tombée, au village de Réhaincourt dans les Vosges, quand la chouette veille, le renard curieux rôde.
Le verger planté d'anciens et de jeunes pruniers accueille une véritable vie nocturne!
« C'est une des légendes de Nogent le Rotrou...
Un dragon rodait dans les rues du Pâty, le quartier au pied du château Saint Jean.
Il mangeait tout ce qu'il trouvait de vivant sur son chemin.
Quand un matin il attaqua un boulanger qui était au travail en train de façonner sa pâte.
Grâce à un coup de pelle à pain dans la gueule du dragon, celui-ci réussi à faire partir la bête pour de bon.»
Rendez-vous cette fin de semaine 25 et 26 juin 2022, pour découvrir et célébrer le patrimoine de pays:
Au cœur de nos préoccupations, nous vous proposons de mettre l’accent sur le bâti ancien réhabilité, restauré et réemployé, mais aussi le recyclage, la revalorisation de ses apparats et matériaux, et le renouveau de certains savoir-faire.
Au XXIe siècle, le patrimoine prend une double valeur : en plus d’une valeur intrinsèque historique, il prend une valeur écologique en luttant contre le gaspillage des matériaux en évitant le suremploi du béton et des métaux, et contre le gaspillage de l’espace rural par l’étalement urbain.
Moteur de développement durable et levier d’attractivité des territoires, nous voulons, avec ce thème, reconsidérer l’existant comme matière à usage(s).
Ces JPPM mettront en lumière le patrimoine rural restauré, à l’usage réinventé, les savoir-faire et gestes du passé ou encore les matériaux réemployés, récupérés…
Le Prieuré de Fossard en Moulicent (Orne)
Quand on sort de Marchainville par la route de Longny,
on arrive, à un kilomètre environ, à un carrefour formé
par cette route et une antique voie romaine connue dans
le pays sous les noms de Grand chemin de Chartres ou
Chemin de César, qui sert pendant 10 kilomètres de limite
à la commune de Moulicent. Bien qu'un pont ait été
établi depuis longtemps à cet endroit, il porte toujours
le nom de Gué Hersent. Si l'ont suit la rive gauche de la
petite rivière (1), qui vient des étangs de Marchainville,
on traverse pendant 800 à 900 mètres une étroite et
pittoresque vallée et l'on arrive dans un pré où s'élève un
bâtiment d'une certaine importance bien que sans caractère
architectural, c'était le sanctuaire du prieuré de Fossard,
la chapelle Saint-Robert; placée dans cet endroit isolé
elle convenait à merveille aux méditations des divers
religieux qui s'y sont succédé et y ont prié pendant plus
de six cents ans. Je n'exagère pas puisque ce prieuré
existait déjà en 1150. La chapelle (qui mesurait à l'intérieur
11m,35 sur 5 mètres) est maintenant découverte et
ses matériaux doivent servir à la construction d'une
grange à la ferme de Fossard. Elle se composait d'un
bâtiment avec quatre fenêtres cintrées closes par des
grilles grossières; la porte principale également cintrée
était surmontée d'une croix de fer avec ses trois branches
fleurdelysée entre les deux fenêtres, du coté opposé
à la rivière il y avait une porte latérale. Bien que depuis
la Révolution ce qui servait au culte ait été enlevé et
qu'elle servit de magasin à fourrages, je la vois disparaitre
avec peine et suis heureux d'en avoir une photographie
faite il y a une dizaine d'années par mon fils Jean de Brébisson.
Cette chapelle en effet était le dernier souvenir de cet antique prieuré.
(1) Elle se jette à Moulicent, non loin des Forges
dans la Jambée qui reçoit à Longny la Robioche et tombe
à Monceaux dans la Commauche, cette dernière se jette
dans l'Huisne à Boissy-Maugis.
Le Prieuré de Fossard en Moulicent (Orne)
René de Brébisson
1912
Une girouette afin de rappeler qu'à cet endroit il y avait un prieuré et que les terres du domaine, étaient travaillées par des moines.
Un homme avait un âne qui l’avait servi fidèlement pendant longues années, mais dont les forces étaient à bout, si bien qu’il devenait chaque jour plus impropre au travail. Le maître songeait aie dépouiller de sa peau ; mais l’âne, s’apercevant que le vent soufflait du mauvais côté, s’échappa et prit la route de Brème : « Là, se disait-il, je pourrai devenir musicien de la ville. »
Comme il avait marché quelque temps, il rencontra sur le chemin un chien de chasse qui jappait comme un animal fatigué d’une longue course. « Qu’as-tu donc à japper de la sorte, camarade ? lui dit-il.
— Ah ! répondit le chien, parce que je suis vieux, que je m’affaiblis tous les jours et que je ne peux plus aller à la chasse, mon maître a voulu m’assommer ; alors j’ai pris la clef des champs ; mais comment ferai-je pour gagner mon pain ?
— Eh bien ! dit l’âne, je vais à Brème pour m’y faire musicien de la ville, viens avec moi et fais-toi aussi recevoir dans la musique. Je jouerai du luth, et toi tu sonneras les timbales. »
Le chien accepta, et ils suivirent leur route ensemble. A peu de distance, ils trouvèrent un chat couché sur le chemin et faisant une figure triste comme une pluie de trois jours. « Qu’est-ce donc qui te chagrine, vieux frise-moustache ? lui dit l’âne.
— On n’est pas de bonne humeur quand on craint pour sa tête, répondit le chat : parce que j’avance en âge, que mes dents sont usées et que j’aime mieux rester couché derrière le poêle et filer mon rouet que de courir après les souris, ma maîtresse a voulu me noyer ; je me suis sauvé à temps : mais maintenant que faire, et où aller ?
— Viens avec nous à Brème ; tu t’entends fort bien à la musique nocturne, tu te feras comme nous musicien de la ville. »
Le chat goûta l’avis et partit avec eux. Nos vagabonds passèrent bientôt devant une cour, sur la porte de laquelle était perché un coq qui criait du haut de sa tête. « Tu nous perces la moelle des os, dit l’âne ; qu’as-tu donc à crier de la sorte ?
— J’ai annoncé le beau temps, dit le coq, car c’est aujourd’hui le jour où Notre-Dame a lavé les chemises de l’enfant Jésus et où elle doit les sécher ; mais, comme demain dimanche on reçoit ici à dîner, la maîtresse du logis est sans pitié pour moi ; elle a dit à la cuisinière qu’elle me mangerait demain en potage, et ce soir il faudra me laisser couper le cou. Aussi crié-je de toute mon haleine, pendant que je respire encore.
— Bon ! dit l’âne, crête rouge que tu es, viens plutôt à Brème avec nous ; tu trouveras partout mieux que la mort tout au moins ; tu as une bonne voix, et, quand nous ferons de la musique ensemble, notre concert aura une excellente façon. »
Le coq trouva la proposition de son goût, et ils détalèrent tous les quatre ensemble. Ils ne pouvaient atteindre la ville de Brème le même jour ; ils arrivèrent le soir dans une forêt où ils comptaient passer la nuit. L’âne et le chien s’établirent sous un grand arbre, le chat et le coq y grimpèrent, et même le coq prit son vol pour aller se percher tout au haut, où il se trouverait plus en sûreté. Avant de s’endormir, comme il promenait son regard aux quatre vents, il lui sembla qu’il voyait dans le lointain une petite lumière ; il cria à ses compagnons qu’il devait y avoir une maison à peu de distance, puisqu’on apercevait une clarté. « S’il en est ainsi, dit l’âne, délogeons et marchons en hâte de ce côté, car cette auberge n’est nullement de mon goût. » Le chien ajouta : « En effet, quelques os avec un peu de viande ne me déplairaient pas. »
Ils se dirigèrent donc vers le point d’où partait la lumière ; bientôt ils la virent briller davantage et s’agrandir, jusqu’à ce qu’enfin ils arrivèrent en face d’une maison de brigands parfaitement éclairée. L’âne, comme le plus grand, s’approcha de la fenêtre et regarda en dedans du logis. « Que vois-tu là, grison ? lui demanda le coq.
- Ce que je vois ? dit l’âne ; une table chargée de mets et de boisson, et alentour des brigands qui s’en donnent à cœur joie.
— Ce serait bien notre affaire, dit le coq.
— Oui, certes, reprit l’âne ; ah ! si nous étions là ! »
Ils se mirent à rêver sur le moyen à prendre pour chasser les brigands ; enfin ils se montrèrent. L’âne se dressa d’abord en posant ses pieds de devant sur la fenêtre, le chien monta sur le dos de l’âne, le chat grimpa sur le chien, le coq prit son
vol et se posa sur la tête du chat. Cela fait, ils commencèrent ensemble leur musique à un signal donné. L’âne se mit à braire, le chien à aboyer, le chat à miauler, le coq à chanter : puis ils se précipitèrent par la fenêtre dans la chambre en enfonçant les carreaux qui volèrent en éclats. Les voleurs, en entendant cet effroyable bruit, se levèrent en sursaut, ne doutant point qu’un revenant n’entrât dans la salle, et se sauvèrent tout épouvantés dans la forêt. Alors les quatre compagnons s’assirent à table, s’arrangèrent de ce qui restait, et mangèrent comme s’ils avaient dû jeûner un mois.
Quand les quatre instrumentistes eurent fini, ils éteignirent les lumières et cherchèrent un gîte pour se reposer, chacun selon sa nature et sa commodité. L’âne se coucha sur le fumier, le chien derrière la porte, le chat dans le foyer près de la cendre chaude, le coq sur une solive ; et, comme ils étaient fatigués de leur longue marche, ils ne tardèrent pas à s’endormir. Après minuit, quand les voleurs aperçurent de loin qu’il n’y avait plus de clarté dans leur maison et que tout y paraissait tranquille, le capitaine dit : « Nous n’aurions pas dû pourtant nous laisser ainsi mettre en déroute ; » et il ordonna à un de ses gens d’aller reconnaître ce qui se passait dans la maison. Celui qu’il envoyait trouva tout en repos ; il entra dans la cuisine et voulut allumer de la lumière ; il prit donc une allumette, et comme les yeux brillants et enflammés du chat lui paraissaient deux charbons ardents, il en approcha l’allumette pour qu’elle prît feu. Mais le chat n’entendait pas raillerie ; il lui sauta au visage et l’égratigna en jurant. Saisi d’une horrible peur, l’homme courut vers la porte pour s’enfuir ; mais le chien, qui était couché tout auprès, s’élança sur lui et le mordit à la jambe ; comme il passait dans la cour à côté du fumier, l’âne lui détacha une ruade violente avec ses pieds de derrière, tandis que le coq, réveillé par le bruit et déjà tout alerte, criait du haut de sa solive : Kikeriki !
Le voleur courut à toutes jambes vers son capitaine et dit : a II y a dans notre maison une affreuse sorcière qui a soufflé sur moi et m’a égratigné la figure avec ses longs doigts ; devant la porte est un homme armé d’un couteau, dont il m’a piqué la jambe ; dans la cour se tient un monstre noir, qui m’a assommé d’un coup de massue, et au haut du toit est posé le juge qui criait : « Amenez devant moi ce pendard. « Aussi me suis-je mis en devoir de m’esquiver. »
Depuis lors, les brigands n’osèrent plus s’aventurer dans la maison, et les quatre musiciens de Brème s’y trouvèrent si bien, qu’ils n’en voulurent plus sortir.
"Les Musiciens de le ville de Brême", conte de Jacob et Wilhelm Grimm
Paru en 1819 dans la deuxième édition de "Contes de l'enfance et du foyer"
C'est en 1857, qu'un jeune Mayennais natif de Jublains, âgé de 23 ans, Jules-César Decré vient s'installer à Nantes et se fait embaucher comme employé d’un bazar. Au bout de dix ans, le jeune homme ouvre sa propre boutique à l'enseigne du Bazar Decré. Au fil des ans, le magasin s'agrandira par le rachat de tous les fonds de commerce environnant : le Bazar Decré devient Decré-frères puis le Grand magasin Decré.
A l’ouverture de son nouveau bâtiment en 1931, il devient le plus grand magasin d'Europe : un bijou Art déco, dessiné par l’architecte Henri Sauvage, qui réalisera fort de cette expérience la Samaritaine à Paris. Il compte sept étages de verre et d'acier, qui accueillent deux restaurants, une terrasse, un salon de coiffure, une salle de cinéma…
Ce bâtiment iconique de Nantes et de la famille Decré sera détruit par les bombardements à la libération, reconstruit… Puis vendu en 1979. Il est aujourd’hui sous l’enseigne Galeries Lafayette… Et la société Decré-frères gère maintenant plus modestement la ferme sur laquelle trône cette girouette !
Y. DECRE
A Madagascar du coté de Tsiroanomandidy le climat est propice à la riziculture.
Sous le goyavier les parcelles des rizières 81, 83 et 86 sont ainsi nommées en fonction de leur distance à la capitale Tananarive.
Le riz, (vary en malgache) y est cultivé par irrigation, il est l'aliment principal de l'ile avec plus de 130 kilogrammes consommés par habitant à l'année.
Autrefois, dans notre belle région du Perche, pour prévoir le temps on installait sur les toits des girouettes.... Suite